A l’heure où toute l’Italie se prépare pour la passeggiata et descend vers la mer pour enfin souffler dans la tiédeur du soir, à Stromboli, on enfile ses plus beaux atours techniques et on grimpe. Si le magma en fusion prend le pas sur la glace au citron, ce n’est pas pour rejouer l’énième dilemme des tragédies méditerranéennes, mais pour exprimer son identité la plus profonde : l’insularité comme mère de toute originalité.




Aller à contre-courant n’est alors pas un choix, mais une particularité qui, loin d’isoler, rapproche et peut se rencontrer dans d’autres eaux et sous d’autres cieux – d’ailleurs tout aussi bleus. Sur l’île d’Amantaní, l’altiplaneuse péruvienne, on s’élève également, souvent le soir, pour rejoindre les deux sommets et titiller le Pachamama et le Pachatata, temples tétons dominant le lac Titicaca. Pareillement frondeurs, les marcheurs ne sont pas ici pour prendre un bain de mer, mais pour s’immerger dans une pure lumière.
D’Amantaní à Stromboli et de Stromboli à Amantaní, il n’y a qu’un pas pour que le voyageur s’y perde. A contre-courant, il est toujours facile de se laisser emporter et de ne voir que douceur lorsque tout n’est qu’embrasement et de ne percevoir qu’une unique vibration, celle de son cœur rendu pareillement fou par l’ascension et ce, à plus de 10000 kilomètres de distance.
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